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Historique de la ville

La Ville de Clermont, unique milieu industriel de Charlevoix, doit sa fondation à un poète de renom, l'abbé Félix-Antoine Savard (1896-1982).  Homme d'église et écrivain, il est l'auteur notamment du roman « Menaud Maître-Draveur » (1937), devenu un classique de la littérature canadienne-française.  

Dès 1800, les premiers colons s'installent dans l'actuel secteur de Clermont alors nommé « Chute Nairne ».  La majorité de sa population pratique à l'origine l'agriculture.  Des moulins à scie et à farine, des boutiques d'artisans et des commerces font par la suite leur apparition.  Clermont se compare alors à bien d'autres localités rurales québécoises.  Toutefois, ce petit village attire l'attention au début du XXe siècle.  Des entrepreneurs remarquent qu'il existe sur place un potentiel hydroélectrique.  Dès 1900, un barrage alimente en électricité La Malbaie et ses environs.  La porte est ouverte à un développement industriel.

Rodolphe Forget fonde en 1909 la East Canada Power and Pulp.  Le marché des pâtes et papiers connaît à ce moment une croissance phénoménale.  Forget désire profiter de cette occasion et fait construire en 1911 la première usine de pâtes dont les activités débutent en 1912.  C'est toutefois autour de 1936, sous la direction des frères Thimothée et Charles Donohue que l'usine de pâtes et papiers connaît une activité sur une base permanente.

Les ouvriers vivent d'une façon différente des agriculteurs et la société clermontoise se transforme au niveau socioculturel.  Le milieu rural et agricole n'est alors plus aussi majoritaire à Clermont.  

Félix-Antoine Savard, alors vicaire dans la paroisse St-Étienne de La Malbaie se rend faire son ministère à la Chute Nairne.  Il écoute les doléances de ses paroissiens un peu laissés à eux-mêmes et éloignés de l'église paroissiale.  Il faudrait selon eux un temple paroissial à la Chute Nairne pour remédier à ce problème.  Félix-Antoine Savard rédige à la demande des résidents de la Chute Nairne une requête à l'évêque de Chicoutimi, Mgr Charles Lamarche, afin d'obtenir l'érection canonique de la nouvelle paroisse.  La demande est acceptée le 18 septembre 1931 et la paroisse de Saint-Philippe-de-la-Chute-Nairn est formée.

L'obtention d'une paroisse religieuse à la Chute Nairn n'implique pas qu'une entité municipale soit immédiatement formée sur le territoire.  De fait, de 1931 à 1935, cette population demeure rattachée à La Malbaie au niveau municipal,

Cette situation n'est pas habituelle et, dès 1932, Félix-Antoine Savard et de nombreux paroissiens voient à l'érection civile de la paroisse. Le 16 février 1935, le gouvernement provincial accorde finalement le droit de former une entité municipale distincte par un décret d'érection civile.  À ce moment, le nom de Clermont est officiellement retenu pour la nouvelle municipalité.  Le 11 mars 1935, une première élection a lieu.

Le paysage de Clermont se modifie avec la croissance de sa population qui suit le nombre de nouveaux embauchés par la Donohue.  L'usine emploie près de 450 employés dans les années 1960 et près de 950 (dont 350 en forêt) en 1971.  Les terres agricoles de la localité se transforment dans les années 1960 et 1970 en développements résidentiels.  Clermont obtient en 1967 le statut de ville.  Dans les années 1990, de nouveaux projets comme le réaménagement de la Montagne de la Croix et le projet des Berges viendront doter Clermont d'infrastructures récréatives et touristiques.

Bibliographie :
Serge Gauthier « 1931-1945 Clermont au temps de Félix-Antoine Savard », Revue d'histoire de Charlevoix, 23 (Mai 1996) : 10-17.
Christian Harvey, Historien, Société d'histoire de Clermont « Encyclobec »
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Le gentillé

Clermontois et Clermontoise

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